Photo 1: L'équipe WELOW au complet lors de sa conférence pour présenter la formation Photo 2: Vue du stand WELOW Photo 3: Guilwen, intervenant lors de la table ronde des low-tech dans l'enseignement supérieur
Le travail autour du We Explore s’est décomposé en 4 systèmes, qui ont chacun avancé à différents rythmes. La partie étude des flux s’est accompagnée d’une vision systémique, découpée en scopes qui constituent des degrés de proximité avec l’utilisateur. Les systèmes alimentation et numérique ont davantage permis le prototypage et sont plus aboutis. L’étude de l’énergie et de l’eau chaude sanitaire sera l’objet d’études avec une collaboration plus étroite avec Kaïros.
Nous avons assisté à de nombreuses conférences sur les low-tech, le rapport à l’enseignement, des retours sur les formations qui existaient. La formation en étant à sa première année, il est nécessaire de fournir un regard critique sur la formation et les cours proposés. En suivant les cours tout au long de l’année, en tant qu’étudiants, nous avons synthétisé dans un tableau le détail de ces cours suivis.
Nous avons ensuite donné un retour d’expérience à M.Benguigui sur notre ressenti : quels cours étaient pertinents ou superflus, ce qui nous a manqué dans notre formation ou ce qui, au contraire, faudrait garder pour les années suivantes.
Ce retour d’expérience est disponible en annexe sous forme de tableau.
Voici des points positifs majeurs du parcours qu’il faut conserver pour les prochaines années. Notre formation, comme présentée au forum low-tech, s’est déroulée en trois étapes :
Il nous semble pertinent de tirer une conclusion sur l’enseignement des low-tech dans l’enseignement supérieur. Proposer un apprentissage complet, appréhendant la complexité des compétences que vise à développer une formation low-tech, demande d’orienter le contenu pédagogique en respectant un triptyque d’apport pédagogique:
L’ingénieur low-tech doit garder cette rigueur technique, ce recul sur le fonctionnement des systèmes, sur les modèles physiques, mathématiques, industriels. Ces connaissances lui permettent de créer de la valeur et d’innover. C’est aussi nécessaire pour appréhender la complexité de notre système socio-technique, afin de pouvoir évoluer au sein de celui-ci et de l’influencer par des choix techniques pertinents.
On parle ici de débats, de cours sur la philosophie de la technique, la neutralité de la technique, sur des connaissances de notre modèle économique, méta-économique, sur les valeurs du monde industriel. Cet aspect est bien trop souvent négligé dans la formation. Cependant, l’ingénieur d’aujourd’hui est politique. Dans notre société techno-centrée. L'ingénieur, qui conçoit la technologie se doit d’avoir une vision holistique, systémique de son travail. L’ingénieur low-tech, en particulier, puisqu’il porte des valeurs fortes d’empouvoirement, de réappropriation de la technique, doit avoir ces cours dans son programme pédagogique. Cela ne veut pas dire politiser ces enseignements, mais transmettre des valeurs en amenant des réflexions systémiques dans les enseignements de la formation low-tech.
“La low-tech, c’est du bricolage”, l’adage mis en avant par les médias ne s’étant pas penché sur le sujet des low-tech peut s’interpréter comme : la low-tech, c’est transmettre des techniques et des solutions pour qu’elles soient accessibles, réplicables au plus grand nombre, elles sont donc d’une complexité moyenne voir faible. Cela veut dire qu’il faut que l’ingénieur low-tech passe par de nombreux essais-erreurs, modèles, expériences afin d’optimiser la technique et de chercher le meilleur compromis entre impact et performance. De ce fait, nous jugeons primordial de garder cet aspect pratique dans les formations low-tech. Cela se traduit par la gestion d’un projet, des travaux pratiques, du “bricolage”, des prototypages, afin d’apprendre de ses erreurs.