le 23 octobre 2023
Cliquer ici pour lire notre post original. De nombreux posts et articles décrivent très bien l'aberration d'un tel projet autoroutier. Liens plus bas. Notre volonté ici est d'éclairer ce sujet d'actualité sous le prisme de la low-tech. Selon l'ADEME, un système low-tech est défini par 5 principes : utile, accessible, durable, local et favorisant l'autonomie. Cependant pour plusieurs raisons, ce projet ne respecte pas ces critères : Au regard des nombreuses critiques (scientifiques, de l'enquête publique, et institutionnelles : Autorité Environnementale, Commissaire Général à l’Investissement notamment), ce projet ne passe déjà pas l'étape de questionnement du besoin, qui est primordiale et au cœur de la réflexion low-tech. Deuxième point noir, la dimension durable. Que ce soit l'impact environnemental (biodiversité, émissions GES directes et indirectes), la mobilisation d'importantes quantités de ressources (nécessitant notamment de nouvelles usines d'enrobé), et une pérennité de l'infrastructure qui questionne (insensée dans un monde post-pétrole) : ce projet n'est pas durable. Enfin, en termes d'accessibilité, la mise en place d'un péage pour un trajet actuellement gratuit va à l'encontre de l'accessibilité financière incitée dans l'esprit low-tech. Pour nourrir constructivement la critique de ce projet, le collectif La Voie Est Libre adopté une démarche que l'on pourrait qualifier de low-tech pour aboutir au projet alternatif "Une Autre Voie". Ce projet permet de répondre au besoin de redirection écologique et agroécologique tout en satisfaisant le besoin de désenclavement et de dynamisation du territoire. Que ce soit par les infrastructures le long de la véloroute nationale ou par la promotion de l'usage du vélo, cette alternative favorise le bien-être et la convivialité. Cela se retrouve aussi dans l'imaginaire de cyclologistique porté par ce projet, qui vient à rebours de la vision traditionnelle du progrès en matière de transport. La promotion du vélo, allié d'un monde en transition écologique, renforce le caractère durable du projet et utile dans la mesure où cette infrastructure favorisera le report modal nécessaire. L'innovation se produit à deux niveaux : d'un point de vue qu'on pourrait qualifier de technique avec la mutualisation des fonctions du projet (production agricole, transport, sensibilisation, redynamisation économique locale) et d'un point de vue social avec la mise en place des chantiers participatifs pour certains travaux et la création d'une Société d'Economie Mixte pour la gestion de la première véloroute nationale. Une Autre Voie permet d'améliorer la résilience du territoire en orientant le réseau de transport vers des modes moins dépendants du pétrole et en renforçant la production alimentaire locale.
Quelques articles expliquant la situation : - https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/09/25/l-a69-toulouse-castres-est-elle-justifiee-comprendre-le-debat-sur-ce-projet-d-autoroute_6178231_4355771.html - https://bonpote.com/autoroute-a69-doit-on-risquer-sa-vie-pour-se-faire-entendre-2/ - https://reporterre.net/L-A69-une-autoroute-ecolo-On-a-verifie Plus de détails sur le projet Une Autre Voie : - https://www.lvel.fr/post/le-projet-une-autre-voie