le 14 novembre 2023
Cliquer ici pour lire notre post original. En quoi le numérique est-il ou n’est-il pas low-tech ? Le numérique favorise l’accessibilité et la convivialité (encyclopédies type wiki, formations type MOOC, forums,...), et il est devenu utile dans notre société puisque répondant désormais à des besoins quotidiens, particulièrement dans le monde professionnel (optimisation, calcul, communication,…). → Tout en ayant aujourd'hui de très nombreux usages loin d'être essentiels. En revanche, le numérique n’est fondamentalement pas soutenable. → Contrairement à ce qu'il laisse paraître, il n'est ni dématérialisé ni virtuel, il est très matériel. Pour la France il représente : - 20 millions de tonnes de déchets par an, - 62,5 millions de tonnes de ressources par an pour la production et l’utilisation, dont l’extraction de métaux ou matériaux critiques. → Notamment à cause de l'effet rebond, la technologie seule ne peut pas résoudre le problème : il faut repenser l'usage. Comment tendre vers un numérique low-tech ? Des appareils robustes, facilement démontables et réparables, permettant le réemploi des composants → meilleure durabilité. Les logiciels libres favorisent l’accessibilité à la connaissance, et l'appropriation des outils. Cultiver le libre c’est supprimer la frontière entre culture technique et culture tout court. La transparence des logiciels (libres) est très importante aussi contre l'implémentation de fonctionnalité cachée ou malveillante. Redécentraliser, relocaliser Internet permettrait de redonner le contrôle et l'autonomie aux utilisateurs. Internet a initialement été conçu décentralisé pour être invulnérable (ni contrôlable par une entité, ni destructible). Aujourd’hui, les GAFAM sont au centre, les données sont concentrées et les intérêts de la publicité détruisent la neutralité. Des sites et logiciels « éco-conçus » : du code allégé, des pages web sans tracking ni publicité (parfois 75 % du poids d’un site), des fichiers compressés, de l'hébergement plus sobre,... Aller vers de la sobriété numérique, questionner et repenser les usages, mutualiser, enseigner,... Et à notre échelle ? Nous sommes en partenariat avec Numéricoop-Numéricloud, une agence numérique à taille humaine qui propose des solutions d'outils collaboratifs construites sur des logiciels libres et arrangées sur mesure pour les utilisateurs. Pour une meilleure gestion d’équipe et de projet, nous utilisons Numéricloud : un espace de stockage Nextcloud et des logiciels libres de collaboration comme Etherpad ou Collabora. Numéricloud est membre des CHATONS, le Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires, dans la volonté d'offrir des alternatives de services en ligne libres, éthiques et décentralisées. Les datacenter sont en France, alimentés entièrement par des énergies de sources renouvelables. Un autre numérique est possible ! [Compléments au post] Sur des problèmes liés au numérique : → forte croissance du nombre d'utilisateurs et du nombre d'équipements → recyclage actuellement quasi impossible → >80% du trafic de données numériques est de la vidéo → forte présence d'effets rebond (hausse de la consommation énergétique totale malgré une meilleure efficience, baisse du temps disponible malgré une meilleure efficacité de travail, ...) → vecteur d'exclusion sociale (17% de la population française sujette à l'illectronisme, malgré quoi les services publics et le marché de l'emploi deviennent numériques) → enjeux de protection des données, enjeux géopolitiques, ... → potentielles futures voitures autonomes : ~500Go de données générées et consommées/voiture/heure ! Question de la résilience : Préférons-nous avoir des écrans plats toujours plus grands, ou conserver les dernières ressources numériques pour construire un avenir viable ? Sur comment changer, issu de http://aswemay.fr/co/040023.html : Il faut identifier, reconnaître et accepter, dans l’héritage numérique (et autre) que nous recevons, les dimensions négatives pour pouvoir rompre avec, y renoncer. Exemples de pistes politiques dans le domaine du numérique : → Fermer la publicité. → Fermer les technologies objectivement néfastes (le trading haute fréquence ou les NFT...). → Réglementer l'obsolescence (matérielle et logicielle). → Débattre des technologies décapacitantes ou addictives (les médias sociaux qui ont pour objet la captation d'attention) et ouvrir des alternatives plus conviviales. → Imposer les licences libres pour les logiciels et matériels, ainsi que leur documentation, organiser la gestion de ces communs (à l'instar de ce qui a été fait pour les données). → Développer la littératie numérique (savoir-faire). [RES·SOURCES] L’excellent site de Stéphane Crozat https://aswemay.fr/ dont : http://aswemay.fr/co/040010.html http://aswemay.fr/co/040021.html http://aswemay.fr/co/040023.html https://doi.org/10.3917/sdd.011.0091 https://gauthierroussilhe.com/articles/comprendre-et-estimer-les-effets-indirects-de-la-numerisation https://stph.librecours.net/courses/is03/ Passerelle n°21 : https://www.ritimo.org/Low-tech-face-au-tout-numerique-se-reapproprier-les-technologies-8264 Etude ADEME-ARCEP : https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-thematiques-transverses/lempreinte-environnementale-du-numerique/etude-ademe-arcep-empreinte-environnemental-numerique-2020-2030-2050.html Quelques chiffres de l'ADEME : https://infos.ademe.fr/magazine-avril-2022/faits-et-chiffres/numerique-quel-impact-environnemental/ Framasoft et leur campagne : https://degooglisons-internet.org/fr/ https://framablog.org/2023/10/16/metacartes-des-communs-pedagogiques-pour-accompagner-les-accompagnateurs-de-transition-numerique/ Exemple de site plus sobre : Kris De Decker et le site https://solar.lowtechmagazine.com/ Les supers ateliers de la La Fresque du Numérique https://www.fresquedunumerique.org/ https://numericoop.fr/ https://numericloud.eu/ https://framapiaf.org/@numericoop https://www.linkedin.com/company/numericoop/